Les chats du musée de l'Ermitage

chat ermitage

On ne présente plus le musée de l'Ermitage, il est situé à Saint-Petersbourg sur les bords de la Néva, en Russie.

Fondé en 1764 sous l'impulsion de Catherine De Russie, fille de Pierre le grand, c'est le plus grand musée du monde en termes d'objets exposés, soit plus de soixante mille pièces dans près de trois mille salles.

Avec ses 23000 M2 de surface, c'est l'un des trois plus grands musées d'art du monde aux côtés du Louvre et du Metropolitan Museum.

On peut dire que le musée de l'Ermitage est le coffre au trésor de la Russie.

Ce bâtiment illustre ne cache pas que des pièces couvertent d' oeuvres d'arts inestimables, en sous-sol, dans les bas-fonds et les chaufferies, se trouvent des photos de chats.

Depuis le XVIII ème siècle, les chats sont les gardiens de ce musée contre les rongeurs, en 1714, l'impératrice Elisabeth 1er commença à amasser une collection d'objets d'art provenant de toute l'Europe au sein de l'Ermitage, afin de les protéger, elle promulga en 1745 un oukaze afin que trente des meilleurs chats domestiqués (de la race Bleu Russe) soient stérilisés et amenés au palais depuis la ville de Kazan : " de trouver à Kazan, les meilleurs chats, les plus grands, aptes à attraper des souris, en vue de les envoyer à la cour de sa Majesté".

Le décret fut immédiatement executé et dés 1747, un service de garde de son palais par des chats était organisé.

Les chats, très efficaces, ont éradiqué presque tous les rongeurs du palais.

On installa les chats dans les nouveaux bâtiments du palais d'hiver, et leur efficacité redoutable fut là encore récompensée.

En 1776, la fondatrice de l'Ermitage, Catherine II qui n'aimait pas les chats, les a laissé tout de même dans le palais et leur a attribué le statut de "gardes de sécurité des galeries d'art", en les divisant en deux classes : la cour, et la salle. Parmi ces derniers, les bleus russes ont prévalu.

Les chats ont vécu dans le palais pendant la guerre avec Napoléon 1er ainsi que pendant la révolution, sous le régime soviétique.

En 1917, la révolution d'octobre a chassé le tsar Nicolas II du palais d'hiver, les derniers Romanov, aimaient les animaux et possédaient plusieurs chiens et chats.

Alors que les chiens ont été fusillés en même temps que leurs maîtres, les félins ont été abandonnés dans le palais, échappant ainsi à la barbarie des hommes.

Pendant le blocus de Leningrad et son siège de 872 jours, tous les chats sont morts et le palais d'hiver était littéralement grouillant de rats.

La ville était affamée, les animaux furent mangés pour survivre, oiseaux, chiens, chats..c'est la seule période où il n'y eu aucun chat à l'Ermitage.

Après la guerre, 5000 chats ont été amenés des villes comme Novgorod et Pskov vers Leningrad dont certains se sont retrouvés à L'Ermitage au grand déséspoir des rats !

Dans les années 60, les chats se reproduisaient trop, ils ont élargi leur habitat, délaissant les sous-sol du palais pour inversir les couloirs et les salles du musée, les chats furent renvoyés.

Cependant, avec les produits chimiques, nocifs et non justifiés, les chats furent réaffectés à leur tache initiale.

Au début des années 90, la chute de l'URSS a laissé l'Ermitage sans ressources, le directeur de l'époque, Mikhaïl Piotrovski rappelait que l'argent ne suffisait même pas pour réparer le toit.

En 1995 les chats du sous-sol étaient un peu à l'image du musée, sales, affamés, et négligés, sous l'égide du directeur et des quelques bénévoles, de la nourriture et des couvertures pour l'hiver furent fournis aux chats, et l'opération " un rouble pour un chat" permis de s'occuper des félins. 

Un endroit spécifique fut aménagé dans le sous-sol avec gamelles, litières, griffoirs, et des couvertures placées sur les conduits de chauffage l'hiver, le Hilton pour chat en quelque sorte.

On peut voir à l'heure actuelle certains chats de l'Ermitage s'aventurer dans les cours ou au bord du fleuve, ils ont à leur service des volontaires et des vétérinaires dévoués, il existe même une fête annuelle en leur honneur durant laquelle les visiteurs font la file pour les rencontrer ou les adopter.

La présence des chats reste certes dissuasive pour les souris, mais ils restent une partie intégrante de l'histoire de l'Ermitage.

L'Ermitage abrite de nos jours près de 70 chats qui chassent officiellement les rongeurs, ils sont devenus "aussi populaires que des collections du musée" selon ses collaborateurs.

Dans le musée du chat de la ville de Vsevolojsk, où vivent plusieurs chats de l'Ermitage, une exposition historique est consacrée aux chats en Russie, y compris ceux de l'Ermitage.

Christophe Batard, un médecin français décédé à l'âge de 51 ans a légué après sa mort près de 3000 euros aux chats qui vivent dans les sous-sols de l'Ermitage, cet argent va servir à rénover les caves où vivent les chats.

Lors d'une conférence de presse, le directeur du musée s'est félicité de cette action : " Notre ami français a fait une chose remarquable (...) c'est tellement un beau geste".

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