Le Bobtail japonais

Le chat porte-bonheur.

Au Japon, le Bobtail est représenté sous forme d'un chat assis, la patte gauche levée, appelé maneki-neko. La statuette est placée à l'entrée des magasins pour accueillir les clients et apporter la bonne fortune.

La présence des chats au Japon est fort ancienne. On pense que les premiers félins domestiques arrivèrent de Chine dés le VIe siècle. Ils étaient appréciés pour leur aide discrète dans la protection des récoltes de riz et des ateliers de tissage de la soie.

A la fin du Xe siècle de notre ère, l'empereur Idi-Jo importa des chats de Corée pour préserver ses précieux manuscrits contre les souris. Les représentations de chats à queue courte sont nombreuses dans toute l'Asie, mais les japonais les apprècient plus que toutes les autres régions et l'art nippon témoigne, au cours des siècles, de la persistance d'élégants chats à la queue en pompon.

En 1602 pour lutter contre l'invasion des rongeurs dans les rizières et les manufactures de vers à soie qu'ils détruisaient, les autorités japonaises interdire la domestication des chats, mais laissés en liberté dans les fermes et dans les rues.

Ainsi, acheter, vendre ou nourrir un chat fut interdit. Le Botail japonais devint alors le chat de gouttière du Japon

La seconde guerre mondiale donna l'occasion aux Américains de découvrir les Bobtails japonais, mais il faut attendre la fin des années 60 pour que commencent les premières importations vers les Etats-Unis.

En 1968, Elisabeth Freret importe les trois premiers Bobtails japonais, bientôt suivis par d'autres sujets, sans pedigree, mais avec la même expression orientale dans leur regard et la même curieuse petite queue enroulée.

Grâce aux efforts de quelques éleveurs, dont des juges réputés, la race est reconnue par la Cat Fanciers Association, en 1976 et par la fédération féline internationale, en 1990.

En France, on doit son importation à Hélène Choisnard, après avoir ramené un Bobtail japonais femelle de Thaïlande, offerte par un moine Boudhiste après la visite d'un temple, puis elle fit venir un mâle des Etats-unis pour la reproduction. C'est ainsi qu'en 1981 la race fut lancée dans l'hexagone.

Le Bobtail japonais reste toutefois peu connu en Europe, où d'autres chats à queue courte sont plus appréciés, comme le Manx.

Son caractère : smart !

Difficile de mettre un Bobtail japonais de mauvaise humeur. Joyeux, volontier espiègle, c'est l'un des représentants les plus smart de la gent féline. Comme les autres chats orientaux, il est plutôt extraverti, sa curiosité sans cesse en éveil.

Mais si la présence de son maître et de tous les habitants de la maison est indispensable à son bonheur, il n'est pas aussi exigeant et miauleur qu'un Siamois.

Athlétique, il apprécie les grandes cavalcades auxquelles ses longues pattes arrière donnent une détente trés énergique. Mais lorsqu'il est fatigué, c'est dans vos bras qu'il viendra ronronner.

Au quotidien...

Le Bobtail japonais est l'un des chats les plus facile à vivre qui soient. Sa fourrure ne demande que trés peu d'entretien, même dans la variété à poil mi-long dont le pelage, qui ne comporte pas de sous-poil, ne dépasse pas 5 ou 6 cm.

Issus de solides chats de ferme ou de palais, les Bobtails japonais ont une santé solide et une longévité qui dépasse souvent les 15 ans.

Caractéristiques :

Son pays d'origine est le Japon, ses ancêtres sont les chats de maison japonais, son poil est court à mi-long, la race a été reconnue en 1976.

Corps : trapézoïdal, un dos droit et des lignes très nettes. Postérieurs nettement plus hauts que les antérieurs.

Tête : triangulaire, avec des pommettes hautes.

Queue : en forme de pompon de 5 cm de diamètre, avec des poils dans tous les sens, la structure osseuse est enroulée sur elle-même.

Yeux : ovales.

Robe : courte, fine et soyeuse. La variété à poil mi-long ne comporte pas de sous- poil. Une collerette est appréciée.

Couleurs : toutes les couleurs sont admises, sauf le chocolat, le lilas, et le colour point.